"Avete ucciso il mio amore, ma non vi odio"

Antoine Leiris ha perso la moglie e madre di suo figlio nella strage al Bataclan, si rivolge ai terroristi su Facebook
Antoine Leiris, nella sua foto profilo Facebook
Red. Online
17.11.2015 14:02

PARIGI - "Non avrete il mio odio", inizia così il commovente post su Facebook di Antoine Leiris, uno dei sopravvissuti alla strage del Bataclan in cui ha perso "l'amore della sua vita, la madre di suo figlio".

L'uomo si è rivolto agli assassini della moglie Hélène e a tutti i terroristi che, in nome di Dio, strappano vite innocenti: "Se Dio, per il quale si uccide ciecamente, ci ha fatti a sua immagine, ogni proiettile nel corpo di mia moglie è stata una ferita nel suo cuore".

Non c'è rancore nell'animo di Antoine, rimasto solo con il figlio di 17 mesi, ma speranza e voglia di andare avanti: "Siamo rimasti in due, mio figlio e io, ma siamo più forti di tutti gli eserciti del mondo... voi non avrete mai nemmeno il suo odio".

Il post è stato molto apprezzato dagli utenti del social network ed ha ottenuto in poco tempo quasi 100 mila condivisioni.

Ecco il testo originale pubblicato da Antoine:

"Vous n'aurez pas ma haine"

Vendredi soir vous avez volé la vie d'un être d'exception, l'amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n'aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.

Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l'avez bien cherché pourta...nt mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j'ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.

Je l'ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d'attente. Elle était aussi belle que lorsqu'elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j'en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu'elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n'aurez jamais accès.

Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n'ai d'ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l'affront d'être heureux et libre. Car non, vous n'aurez pas sa haine non plus.

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